Comme beaucoup de personnes vous souhaitez ardemment photographier le cheval en mouvement. En effet le cheval produit des moments très intense lorsqu’il galope, trotte, marche. Mais est-ce si simple de déclencher et prendre la bonne photo au bon moment ou alors est ce qu’il faut prendre en compte certains facteurs ?

Photographier le cheval  de face, de profil, de trois quart

La première chose que l’on vous enseigne dans les bases photographiques c’est qu’un objet en mouvement sera plus ou moins difficile à figer suivant comment il va se présenter à vous. En effet la vitesse d’obturation nécessaire pour une prise nette changera suivant la position. Du plus facile au plus complexe on trouvera d’abord la vue de face, puis la vue de trois quart pour finir par le profil. Suivant chaque angle de vue votre vitesse minimum sera différente. 

En effet cela va affecter la vitesse d’obturation mais aussi le suivi du sujet, le photographe etc. Un cheval de face sera plus vite net à basse vitesse que de profil où le flou sera plus présent. A vous donc de faire attention à ce détail.

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Photographier le cheval et ses allures

Les allures du cheval sont le pas, le trot, le galop. Pour ceux qui ne sont pas cavaliers je vous invite à faire des recherches sur les différentes phases de chaque allure. En effet suivant l’allure du cheval, sa position sera plus ou moins esthétique. Si je devais prendre un exemple flagrant ce serait un cheval qui galope et qu’on photographie sur la phase où le cheval ne pose que son antérieur avant (jambe). Le cheval se réceptionne avant de reprendre son mouvement. Car le cheval au galop se décompose en trois phases :

– La plus esthétique : la pose du postérieur droit (figure1)
– La pose de l’antérieur et du postérieur (figure 2)
– La pose de l’antérieur (figure 3) : à fuir !!!!!
– La phase de projection (figure 4) : cette phase est plus ou moins sympathique, c’est une question de modèle et de point de vue.

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On s’attèlera donc souvent à prioriser la première phase qui est la plus esthétique de toutes. Les deux autres auront un intérêt mais moindre. Tout dépendra du contexte, du cheval etc.
Le trot est une allure plus simple, allure à 2 temps avec deux phases pour chaque temps. Elle est assez régulière et permet des prises de vues sans risque de se tromper. Après encore une fois c’est une question de timing, de cheval, de choix bref….

La vitesse idéale pour photographier le cheval

Désolé de vous décevoir mais c’est toujours aléatoire : on va encore une fois revenir à ses bases :

– Présence de lumière
– Ouverture de l’objectif
– Capacité à monter en iso
– Etc

Donc il faut faire des essais. En règle générale on privilégie la vitesse de sécurité : focale = vitesse d’obturation mini et on ajuste. Je dirais que 1/500 reste une vitesse dite moyenne. Je ne dis pas que c’est LA vitesse mais que cela reste une valeur d’exemple

Le cadrage

Le cadrage il faut l’anticiper. On ne peut pas composer tranquillement avec un cheval qui galope vent du c… dans la plaine. Donc on prépare son cadrage pour avoir son sujet sur le bord droit ou au milieu. Forcément avec le suivi le sujet sera parfois sur le bord gauche mais ces photos seront à passer en déchet les trois quart du temps.

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La rafale

Suivant comment vous sentez la photo soit vous faites un cliché unique mais là encore suivant l’allure c’est parfois compliqué de déclencher pile au bon moment si la vitesse de l’allure est trop élevée soit on va créer une rafale. Un pas espagnol, un trot allongé ça peut le faire sans souci mais un galop bien lancé c’est (souvent) trop difficile. Donc pensez à passer en rafale de 3, voire rafale tout court.

Attention quand le buffer de la carte mémoire sera plein l’appareil risque de se « bloquer ». Il faudra donc attendre la fin du traitement logiciel de l’appareil pour enregistrer les fichiers et pour pouvoir déclencher à nouveau. Privilégiez donc des cartes mémoire de qualité avec des vitesses rapides pour faciliter le travail. Votre appareil peut aussi imposer des limitations à ce sujet et ne pas vous permettre d’encaisser des rafales très longues.

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L’autofocus

L’autofocus c’est très simple : passez en mode suivi, continu. De cette façon vous accompagnez le sujet avec le déclencheur à mi-course et la mise au point se fait en continu. Un moyen de conserver son sujet bien net. Après vous pouvez améliorer l’accroche de l’AF en vous servant du manuel de votre appareil. Chaque modèle possède ou non des options facilitant le suivi AF sur des sujets en mouvement. Je ne vais pas détailler ce chapitre ici. Mais savoir régler l’autofocus de votre réflex c’est une priorité pour avoir des photos bien nettes. Comprendre les modes et savoir les appliquer c’est s’adapter à chaque scène ou sujet photographié !

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Les modes

Le mode Priorité ouverture reste le mode de prédilection si vous avez la gymnastique facile pour changer l’ouverture et les isos de façon à compenser pour une vitesse d’obturation idéale. En clair savoir garder un oeil sur la vitesse d’obturation minimale conseillée. Sinon restez en priorité vitesse. De cette façon vous n’agissez que sur la vitesse d’obturation et ça vous laisse le champs libre pour cadrer et suivre le sujet.

On évitera le mode manuel qui je le rappelle reste un mode atypique à réserver à des situations autres ou pour des puristes qui adorent se la jouer maitrise parfaite. Je passerais sur les techniciens qui maitrisent sur le bout des doigts ce mode, mais c’est un choix personnel. Perso je ne recommande pas. Moi je suis un fainéant je préfère le mode ouverture 😀 Si les fabricants ont un jour imaginé des modes semi automatiques ce n’est pas pour les regarder mais bien pour s’en servir. Encore une fois chacun en aura l’usage qui lui correspond le mieux.

Le filé

La méthode du filé, vous savez ces photos où le flou devient artistique, comme sur une photo de voiture prise sur circuit donnant cette impression de vitesse. Sur ce terrain je vous laisse tester. Essayer. Moi je déteste ça avec le cheval. Mais ça reste un point de vue totalement personnel ! On aime on aime pas mais c’est une technique qui demande un certain doigté pour y arriver. Technique de suivi, vitesse d’obturation. Pour savoir comment faire je vous laisse fouiner sur le net !

Le taux de déchet

Souvent le risque d’avoir un taux de déchet important existe. Je ne parle pas forcément de déchet pour une photo floue, mais bien un déchet car la phase où le cheval se situe dans son mouvement ne sera pas esthétique du tout. Il faudra donc trier sévèrement pour ne conserver que les images où le cheval est mis en valeur. N’hésitez pas à demander de l’aide à un cavalier si vous ne comprenez pas, n’êtes pas certain. Le cheval pour être réellement mis en valeur il faut être très sélectif au cours de ses choix.

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Photographier le cheval en mouvement, conclusion

Pour conclure je vous dirais que la photon de mouvement est déjà une discipline peu simple quand on débute. Avec un cheval c’est encore plus compliqué car il faut ajouter le facteur d’anticipation. Et oui prévoir la trajectoire d’un cheval qui galope en liberté ça s’apprend. Découvrir les allures et les phases aussi. Apprendre les allures de basse et haute école c’est encore un autre domaine. Donc vous comprendrez aisément que le cheval en mouvement est un domaine qui peut aller loin. On ne se contente pas forcément du pas, trot, galop et point c’est tout. Il s’agit juste du début de l’aventure. Comme d’habitude : il faudra pratiquer beaucoup, observer, se documenter et pratiquer encore et encore !

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2 commentaires

  1. Je suis admirative devant vos photos de chevaux (pour le moment je n’ai pas regardé celles avec des chats et les chiens; je suis certaine qu’elles sont tout aussi spectaculaires).
    Ancienne cavalière, j’aime photographier les chevaux. Les stages en Camargue m’ont permis d’apprendre les bases de photographie des chevaux en mouvement (au trot et au galop, dans les marais, dans la mer…); j’ai réalisé quelques « filés » également… avec les éclaboussures d’eau, cela donne un bel effet !
    Organisez-vous des stages photo ? Je serais ravie de faire partie de vos élèves.
    Cordialement

    Vilija

    1. Bonjour, merci pour tous ces compliments qui font toujours vraiment très très plaisir. Pour le moment je n’ai pas encore souhaité passer le cap de la formation. En effet formateur ça ne s’improvise pas il faut pouvoir disposer de compétences spécifiques, d’être capable de transmettre un savoir de façon qualitative. Formateur est un vrai métier et je préfère attendre de maitriser réellement cet aspect pour proposer un enseignement de qualité. On voit à mon grand regret trop de « pseudos formateurs » qui se lancent et ne produisent pas un travail assez qualitatif 😉

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