La photographie, plus qu’un art, c’est savoir observer le cheval, ses détails

Se dédier à la photographie équine c’est avant tout apprendre à connaitre profondément le cheval. Quand je parle d’apprentissage en profondeur je ne parle pas juste d’hippologie, des tableaux d’anatomie, musculaire ou encore le squelette. Quand j’évoque le fait de connaitre le cheval profondément en photo c’est avant tout apprendre à le regarder.

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Parce que regarder le cheval et le photographier c’est différent

Vous allez me dire c’est identique, la seule différence est de regarder au travers du viseur de l’appareil photo. Certes techniquement c’est la différence. Mais intellectuellement c’est apprendre à voir le cheval autrement. Essayer de dépasser sa vision traditionaliste. On regarde souvent le cheval comme un sportif, un animal, un être vivant qui se mouvoir. Mais est ce qu’on pense à prendre du recul littéralement comme proprement ?

La photographie équine c’est voir au-delà du cheval

Pour moi il est important d’apprendre à voir les choses différemment. La photographie permet d’apporter une vision, mais aussi une philosophie, une idée, une attente, un choix. Photographier un cheval c’est « facile » du moment qu’on dispose des notions techniques de photographies, et qu’on a l’apprentissage des mécanismes du cheval, de son anatomie. Mais parfois il est intéressant de sortir du cadre et d’aller au-delà des schémas prédéfinis. Voir le cheval au-delà des images traditionnelles.

Photographier le cheval autrement c’est facile ?

Et bien non justement. On et tellement conditionné à photographier les choses comme les autres, suivre des standards définis depuis des siècles. On cherche quand on progresse en photo à faire « pareil » que les autres. Ce sentiment de sécurité est indispensable pour se rassurer, mais aussi pour progresser. Ainsi on peut comparer sa progression, comparer l’évolution de son travail. Les images se rapprochent des standards : morphologie, volumes, mouvement le cheval trouve sa place naturelle et telle que le cavalier la voit au quotidien. Donc aller au-delà de ce standard c’est forcément difficile puisqu’on va sortir de sa zone de confort.

Comment voir le cheval différemment ?

A mon sens il y a plusieurs phases à passer. Photographier différemment le cheval est déjà une étape compliquée. On abandonne ses repères confortables, on teste beaucoup de choses. On est peu satisfait de sa production d’images. Mais il ne faut pas abandonner. Ne pas jeter le travail mais au contraire mettre l’avancée en pause. Revenir dessus, recommencer, essayer. A un moment notre œil va changer. Il va analyser et vous ouvrir de portes nouvelles, proposer des possibilités que vous n’auriez jamais acceptée avant.

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Non vous n’allez pas forcément révolutionne la photographie

A ceux qui s’attendent à réinventer les choses n’allez pas trop vite. Je ne dis pas que ce n’est pas possible mais il faudra peut-être du temps. En attendant vous allez découvrir votre style, vous allez imprégner vos photos de ces essais, de ces découvertes.  Vous aurez dépassé ce stade où vous voyez le cheval tel que vous le voyez en tant que cavalier, usager, ami. Vous le verrez en tant que photographe.

Vous allez observer ces détails qui jusque-là étaient invisible : les veines qui courent sous la peau, ces gouttes d’eau qui ruissellent, cette mouche qui cavale sur la croupe. Ce rayon de soleil qui caresse la crinière. Ce sabot qui foule le sol meuble du manège. Des détails, des petites choses qui vont vous montrer que l’observation ne doit pas être globale. On doit apprendre à voir le cheval différemment, apprendre à observer ces détails infimes mais qui peuvent donner une image incroyable : un rendu, un « toucher » visuel, une texture, un rendu.

Oui chaque partie du cheval apporte son lot de nouveautés

Prenez chaque partie du cheval et apprenez à vous concentrer dessus. Faites des essais : travaillez sur la crinière, la queue, le ventre, les sabots, les yeux, la bouche. Travaillez sous forme de série créative et cherchez un lien à apporter à toutes les photos : lumières, texture etc.  le but étant de créer un ensemble d’images qui raconte une histoire, amène vers un thème. Ne fixez pas de délai, de date, prenez le temps et vous verrez que vous allez changer votre vision du cheval, du cavalier. Vous serez plus attentif aux détails qui vous entourent et fourmillent au quotidien : l’écurie, la carrière, les cavaliers sont des éléments qui peuvent développer votre créativité, votre œil de photographe équin.

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