Grain de Pixel – Photographe équestre en Charente

savoir fer : le maréchal ferrant

projet photographique ARTISTIQUE

Nouveau projet photographique et nouvelle intention. Cette fois ci après l’aventure Trait de Vigne, j’ai souhaité me consacrer à une profession qui m’a toujours intrigué de par son savoir faire, sa difficulté mais surtout son rôle indispensable dans la vie du cheval : le maréchal ferrant. Me voici donc dans une aventure qui va réunir des maréchaux ferrant de Charente engagés, impliqués et désireux de faire progresser le regard sur leur travail et leur activité.

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ORFÈVRE DU PIED du cheval : UN SAVOIR FER

Le maréchal ferrant est un orfèvre du pied du cheval. Il va au cours de la vie de l’équidé veiller au soin et l’entretien du pied. Ils sont d’une importance capitale pour le cheval et le placer dans les meilleures conditions locomotrices possibles.

De l’opération du parage consistant à la taille de la boite cornée sujette à une pousse régulière, à la correction des défaut d’aplomb, l’adaptation d’un parage pour le cheval vivant « pied nu », jusqu’à la forge et la fixation de fers classiques ou orthopédiques. Le maréchal ferrant fait partie des professionnels essentiels dans la vie du cheval.

Il intervient en parallèle sur le traitement et le soin des pathologies du pied en lien avec le vétérinaire traitant du cheval. L’alliance de ces deux professions va permettre de déboucher sur des solutions thérapeutiques adaptées à l’équidé et destinées à corriger ou soulager les défauts locomoteurs.

Le maréchal ferrant adaptera alors ses soins et ses méthodes en fonction de la problématique. On peut évoquer par exemple l’adaptation d’une ferrure orthopédique spécifique pour soulager douleurs et difficultés à la marche, ou des soins particuliers associés à des conseils et recommandations au cavalier pour les soins quotidiens.

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Un métier essentiel dans la vie du cavalier et du cheval

Depuis mes débuts dans le milieu du cheval, le maréchal ferrant est un professionnel pour qui j’ai toujours eu beaucoup d’intérêt et de curiosité. Il suffit de s’intéresser aux notion de biomécanique et de physiologie du pied pour se rendre compte de l’importance de faire appel à des spécialistes compétent et sérieux.

J’ai souhaité m‘intéresser à des professionnels impliqués, passionnés et au parcours de formation complet (CAPA de maréchalerie associé au BTM dédié aux pathologies et à l’orthopédie). J’ai volontairement restreint et choisi des professionnels pour leur approche du métier à divers degrés d’évolution et de pratique au fil du temps.

Au-delà de l’approche photographique ces images résultent d’un travail d’échange et d’apprentissage sur leurs méthodes. J’ai souhaité découvrir leur vision du métier actuel et les courants de réflexions en matière de podologie équine, du bien-être du cheval, les évolutions de la maréchalerie dans le monde de demain tout en liant une approche photographique esthétique.

Un Artisan avec un Art ancestral

Le maréchal ferrant est aussi un Artisan. Un artisan forgeron dont l’art du « savoir fer » démontre une maitrise et des connaissances ancestrales de ces artisans façonneurs. Mais contenir le métier à la forge serait un raccourci trop simple. Puisqu’avant tout ces professionnels reçoivent un enseignement et un savoir dédié à la physiologie de l’appareil locomoteur du cheval pour faire d’eux de véritables spécialistes.

Le temps passant il est temps de comprendre qu’aujourd’hui on ne se contente plus d’avoir des forgerons mais bien des podologues et des soignants. Ils intègrent des évolutions en devenir avec l’émergence de nouveaux courants de pratique en podologie équine, ou de matériaux et techniques modernes grâce aux avancées scientifiques et technologiques.

savoir fer - backstage -séance photo- maréchal ferrant - franck simon - photographe professionnel - Charente

L’approche photographique de la maréchalerie

J’ai souhaité conserver une approche visuelle très traditionnelle du maréchal ferrant, sûrement influencée par mes expériences passées dans le monde équestre. Mais après une première réalisation née il y a 8 ans, il m’était nécessaire d’apporter ce savoir-faire sous un autre éclairage. Je souhaite immerger le spectateur dans ce que je vis et ressens. avec une ambiance propre à mes travaux.

Je souhaite emmener avec moi le spectateur dans mon regard de l’instant. Dans l’observation du geste calculé, réfléchi. Au travers de ces images j’espère apporter plus qu’un artisan qui forge, cloue et pare mais bien démontrer la technicité et la maitrise indispensable pour œuvrer, associé à une forte pénibilité.

Le réel défi de cette série était d’inclure un éclairage artificiel à l’aide de flashs de studios. Dans un espace parfois restreint, il faut s’adapter en permanence aux gestes et aux méthode de l’artisan qui œuvre. Il faut être très réactif. L’avantage de maitriser l’approche et la technicité de ces professionnels me permet de pouvoir anticiper chaque déplacement du maréchal ferrant.

Utiliser un éclairage artificiel oblige à positionner sa source de lumière et régler sa puissance en permanence, composer son image et déclencher au bon moment. Il faut pouvoir allier l’approche artistique avec un professionnel qui travaille et ne peut se plier à mes demandes de photographe.

Ajoutons à cette équation la prise en compte du cheval, acteur principal de ce travail. Inclure des flashs et les déplacer aussi régulièrement nécessite de veiller à ne pas surprendre l’équidé, ne pas le laisser se mettre en danger et compliquer le travail du maréchal ferrant. Encore plus entrainer un risque potentiel pour l’artisan ou l’environnement extérieur.

Ce travail photographique se révèle donc très technique et complexe. Mais cela permet aussi de créer des images inédites sur ce thème du maréchal ferrant.

Mais où découvrir ces images ?

Pour le moment vous ne verrez que de rares images dévoilées. Je me contente de laisser apparaitre les quelques photographies réalisées de manière plus traditionnelle en lumière naturelle, destinées à l’illustration de mon travail en cours… Mais parfois je laisse échapper une photo qui laissera un aperçu… Avec entre autre ces quelques images ci dessous issues des premières séances réalisées. Il me reste encore des professionnels à rencontrer et à découvrir pour atteindre ma finalité, sans me presser.

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Kévin Boudan Vivier – Maréchal ferrant – à Foeller Sport Horse
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Charlène Doublet – Maréchale Ferrant – Ecurie Nicolas Mergnac
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Evan Seib -Maréchal ferrant – Ecurie des fins bois

A suivre….

parenthèse : L’APPROCHE NATURELLE DU PIED du cheval, SES PARTISANS PARFOIS…

Il va de soi que mon approche photographique pourra susciter dans certains esprits une méfiance voire un désintérêt. Des retours non constructifs de certains partisans parfois presque intégriste d’une tendance « pied nu » du cheval ont déjà tenté de mettre à mal mon approche de photographe. Mais comme tout sujet je me suis enrichi de lectures scientifiques afin de comprendre ces nouvelles approches. Je fais référence entre autre aux spécialistes américains (Lapierre, Jackson) et allemands (Dr Strasser) à l’origine de ces courants, ou encore l’étude de Mr Brian Hampson et le Dr Pollit / Université du Queensland, ou les thèses vétérinaires accessibles qui se sont intéressées au sujet. Loin de moi de me transformer en expert intarissable j’ai surtout choisi de découvrir sans influence partisane ces courants alternatifs à la maréchalerie traditionnelle.

Dans ce que j’ai pu découvrir, l’évolution des pratiques est essentielle pour pourvoir développer cette approche holistique du pied du cheval. Ces approches dites naturelles impliquent des changements parfois radicaux dans le suivi, l’hébergement, l’alimentation et le travail, le lieu de vie du cheval pour en être pleinement efficace. ET à condition de pouvoir intégrer que cette notion ne pourra PAS s’appliquer à tous et partout dans n’importe quel endroit ni sur tous les chevaux, ni pour toutes les pathologies. Tout comme il reste primordial de faire appel à des professionnels reconnus et formés pour exercer dans les règles. Voyez j’ai révisé…

Je souhaite juste rappeler aux éventuels détracteurs car il y en a, (j’en ai même fais les frais) de certains ayatollahs aux œillères bien serrées et persuadées de détenir le savoir ultime que cette série photo n’est pas destinée à ouvrir un débat possible sur les méthodes alternatives mais se concentre uniquement sur une approche artistique d’une profession. Libre ensuite à chacun de s’ouvrir à la curiosité, de partir à la rencontre des professionnels dans un but d’échange constructif, avec des références scientifiques démontrées pour la prise en compte des besoins de CHAQUE cheval. Je vous remercierais donc par avance de ne pas m’intégrer dans vos guerres de clochers « pied nus VS pied ferré » et respecter mon travail photographique.

Restez avant tout ouvert aux autres et au fait de ne pas toujours être en accord de manière commune. L’ouverture d’esprit est une richesse qu’on ne doit pas oublier.

Merci à tous et à toutes !

Franck