Une petite compilation des 10 erreurs courantes ou des mauvaises habitudes que l’on rencontre le plus souvent en photographie équestre. J’espère vous alerter sur des petites choses qui ont vite fait de vous ruiner votre séance photo équestre. Sachez une chose : ces erreurs ont toutes été rencontrées par tous les photographes équins à des degrés divers.

Photographie équestre : shooter à la mauvaise focale

L’erreur la plus courante en photographie équestre : shooter à la mauvaise focale. Attention je ne dis pas que la photographie équine ne peut être pratiquée avec n’importe quel objectif. Le plus important est avant tout de savoir s’en servir, et de connaitre les focales qui mettront en valeur l’équidé de façon presque sûre. Il faut en effet faire attention aux risque de déformations apportées par les focales trop courtes (en dessous de 85 mm) sur des animaux aussi imposant que le cheval.

Donc soit on shoote avec une focale adaptée soit on recule suffisamment pour ne pas générer de distorsion (déformation) sur son sujet. Ex avec un 50 mm shooter un cheval en entier il faudra reculer suffisamment pour obtenir un sujet aux volumes équilibrés sinon vous risquez de créer un déséquilibre : la tête pourrait bien apparaître trop imposante par rapport au reste du corps, ou encore rendre un cheval « déformé ».

Ne pas prendre compte l’aspect sécurité

En équitation la première chose qu’on vous apprend c’est le paramètre sécurité. Travailler avec des chevaux même si c’est ponpon le poney de 23 ans il faut toujours penser sécurité et toujours sécurité : un cheval qui a peur ou qui décide poser problème peut vite entraîner des risques d’accident. Donc anticipez, et surtout réfléchissez avant de shooter partout et n’importe où voire n’importe comment. On doit toujours évaluer les risques pour shooter en sécurité.

L’esthétique c’est une chose mais la protection prime sur tout le reste. Entourez vous de personnes expérimentées. Les cavaliers qui montent une fos par semaine ou deux juste en club ne sont pas des personnes expérimentées. Et l’expérience dans le milieu équin ne s’apprend pas au club. Elle s’apprend sur le terrain, au contact de nombreux chevaux différents, avec le temps. Savoir gérer un cheval ne veut pas dire maîtriser le comportement du cheval en général.

Utiliser des vitesses trop basses

Trois quarts des photographes en cours d’apprentissage se plaignent d’une chose régulière : le flou. Le flou a plusieurs explications dont le flou de bougé, ou de mouvement. C’est surtout ce dernier auquel il faudra être prudent. Retenez la règle de base en photo même si elle n’est plus trop d’actualité avec les objectifs stabilisés : la vitesse minimum est égale à la focale utilisée. A 200mm on devra être au minimum à 1/200ème pour limiter le risque de flou de bougé (dû au mouvement du photographe).

Ensuite le cheval est un animal dynamique qui évolue à trois allures. Selon ses allures la vitesse d’obturation évoluera. Mais ne pas oublier que l’angle de prise de vue impactera aussi la vitesse : de face, de profil, de trois quarts. Donc surveillez votre vitesse d’obturation et adaptez là en fonction de la scène. Vos flous diminueront… Pensez toujours à une chose après séance : observez les réglages de la photo qui a posée problème : souvent l’erreur est la vitesse…

Shooter en AF one shot : souvent une grosse erreur

Shooter en AF single c’est faire sa mise au point, l’appareil bip, puis on déclenche pour prendre la photo. (je fais la mise au point, je déclenche ensuite). Le problème de ce mode autofocus c’est que si le sujet bouge la mise au point risque de ne plus être bonne. Avec le cheval il est conseillé lors de photos dynamiques de shooter en mise au point continue (AF continu). Ainsi en photographie équestre même si le sujet bouge même un tout petit peu la mise au point sera refaite systématiquement et on limite le risque d’avoir une MAP décalée. L’autofocus suivra votre sujet et la mise au point sera continuelle permettant de s’adapter en permanence au sujet.

Ne pas faire attention aux oreilles

Les oreilles du cheval en photographie équestre ! J’ai consacré un article à ce sujet. Les oreilles sont l’humeur et l’expression du cheval. Elles sont très importantes en photographie pour un rendu esthétique. Non ce n’est pas une finalité en soi mais c’est un message souvent très parlant. Les oreilles en avant sont plus esthétiques aux yeux d’un cavalier. Tournées ou en arrière le message visuel n’est pas le même et on sort des standards sauf en vue d’un travail particulier comme un reportage ou un besoin spécifique.

Donc soyez attentif aux oreilles des chevaux et gardez à l’esprit que les deux oreilles en avant peuvent changer radicalement l’esthétique d’une photo mais aussi sa perception par un public large comme spécialisé. Très courant sur les photos de pubs réalisées certes par des grands photographes mais non spécialisés ou sensibilisés au cheval, c’est souvent le détail qui me choque le plus.

Ne pas faire attention aux robes

Les robes du cheval en photographie équestre peuvent vite devenir piégeuses suivant l’éclairage. A première vue cela semble simple mais les chevaux ne sont pas tous gris… Le crème par exemple en plein soleil peut vite devenir problématique au niveau de la teinte, le noir brillant du frison peut aussi être un piège absolu : le noir associé aux reflets en plein soleil va vite être un casse-tête pour l’exposition. Entre reflets cramés ou ciel sur exposé il va falloir être attentif. Donc prudence quand vous shootez des robes aux teintes spécifiques. Le comportement de la lumière peut vite vous piéger.

Négliger la position du cavalier en photographie équestre

C’est comme quand vous êtes en cours d’équitation : la position du cavalier est toujours très importante : placement des mains, des jambes, haut du corps la position est souvent un élément qui peut entrainer une photo donc un instant figé peu esthétique voir incohérent aux yeux d’un cavalier. A la différence de la vidéo qui enregistre une séquence la photo fige le moment et donc un défaut de positionnement peut gâcher bêtement les choses.

Donc attention à bien capter le bon moment ou du moins à choisir la photo adaptée si vous avez shooter en rafale. On évitera en parallèle des mauvaises interprétations à la lecture de l’image. N’oubliez jamais : en équitation l’image fixe entraîne vite des réactions disproportionnées de la part de cavaliers soit disant bien pensant. Soyez attentif à vos visuels !

Ne pas regarder les clôtures

Les clôtures sont un élément indispensable pour conserver un cheval dans un paddock sécurisé, un pré encadré. Il n’y a que certains esprits un peu perchés pour s’imaginer que le cheval doit revenir au 100% liberté sans contraintes ni attaches. Mais en photos les clôtures c’est une autre paire de manche. On en parle dans un article dédié justement. Je vous conseille de bien choisir votre pré, ou votre paddock pour des clôtures qui ne se chevauchent pas ou peu, et surtout les plus propres possibles en cas de retouche difficile. Sinon vous allez vous retrouver avec des photos peu élégantes au final et un véritable cauchemar à retoucher. On peu vite se retrouver avec de la bouille de pixel.

 Ne pas utiliser de pare soleil sur l’objectif

En dehors de sa fonction de base le pare soleil est un accessoire indispensable… pour protéger sa lentille d’objectif. Etre photographe équestre c’est travailler dans le sable, la boue, la poussière. Dans des endroits où vous allez glisser, devoir réagir vite et fort et parfois on cogne le fût de l’objectif… Ou encore ponpon décide de venir tripatouiller votre objo avec sa langue baveuse. Le pare soleil protégera des chocs, protégera des lèvres adorables de pompon, du sable, de la boue bref INDISPENSABLE surtout au vu du prix de certaines optiques.

 Hésiter à monter en isos

La faute répandue chez beaucoup de photographes c’est de refuser de monter en iso. Comprenez que le triangle d’exposition est un triangle où chaque élément dépend de l’autre. En clair quand la vitesse chute, vous ouvrez plus, mais parfois ça ne suffit pas à obtenir une vitesse d’obturation suffisante. Il faut donc jouer sur la plage iso. Le souci c’est que dès que vous allez jouer dans des valeurs importantes ça bruite (bruit numérique).

Sachez que le bruit n’est pas forcément visible sur un tirage donc arrêtez de regarder vos images à 200% sur votre écran, assimilez le fait que les appareils de gamme récente supportent de mieux en mieux de hautes valeurs isos et que si vous ne mettez pas des valeurs plus haute pour cause de bruit : vous n’aurez pas de photo tout court ou alors floues ou sous exposées.

Donc en manège couvert par exemple, un article évoque justement la photo dans ce type de milieu, on n’hésite pas on monte à 800/1600/3200/4000 voire 6400 isos. Le bruit se travaille ensuite en Post Traitement pour le réduire un peu. Parce que oui vous shootez en raw 😉 Shootez en JPEG et le moutonnement visible sur vos photos sera lui non rattrapable ou de façon très limitée. C’est bruité ? possible mais vous aurez une photo…

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