Des chais, du vins, des châteaux et du trait. Un projet photographique ça se prépare, ça se réfléchit. Le projet Force Tranquille a bien évolué. Démarrant son second chapitre répondant au nom de Trait de Vigne, il a pour but de poursuivre le travail sur lequel j’ai voulu m’axer : le cheval de trait dans une dimension artistique et photographique.

Vous me direz pourquoi choisir le cheval lourd, parent pauvre de l’équitation française ? Tout simplement parce qu’il est CE parent pauvre : peu médiatisé, victimes de clichés vieillot, subissant une disparition programmée. On ne connait le cheval de trait qu’au détour des photographies vieillissantes et des souvenirs de nos parents et grands-parents. Le cheval connu dans le travail de la terre avant d’être remplacé par les mécaniques agricoles.

Le vignoble Bordelais, un écrin fantastique pour le cheval

Le terroir girondin a su retrouver le chemin vers l’utilisation du cheval de trait pour les travaux de la vigne. En effet l’impact sur la biodynamique et les sols ont permis de remettre le cheval au sein de son cœur initial de métier : le travail de la terre. C’est donc une formidable opportunité pour moi de lier ce projet photographique à un environnement qui revient à la traction animale pour des attentes particulières, réfléchis et choisies. Le vignoble bordelais possède une histoire incroyable, et devient pour moi le terrain de jeu le plus fantastique que j’aurais imaginé avec des chais et des cuviers incroyables d’esthétisme.

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La reconnaisse et l’accessibilité des lieux

Vouloir casser les codes traditionnels impliquent de photographier le cheval ailleurs que dans des contextes vus et revus, sous tous les angles possibles. La photographie du cheval ouvrier constitue en effet la seule ressource visuelle possible. Peu de photographes se sont intéressés en effet à la mise en scène du cheval de trait dans des univers différent, opposés aux classiques. Manque d’intérêt, manque d’inspiration ? Je ne détiens pas la réponse. Mais ce projet m’a demandé un travail considérable.

En premier lieu il a fallu lister l’ensemble des domaines viticoles dont l’esthétique des chais et des sales de cuviers pouvaient apporter un intérêt graphique certain. A mon grand regret j’ai dû me détourner des chais traditionnels « utilitaires » ou l’esthétique cède la place à la praticité. En effet un chai doit d’abord être fonctionnel  avant tout. J’ai donc dû choisir soigneusement les lieux. Ajoutons à la difficulté la praticité et l’espace disponible pour « évaluer » un cheval à l’intérieur.

Puis dans cette liste il faut ensuite être en mesure de communiquer : établir des supports visuels pour expliquer ma démarche, la documenter. En effet ce travail photographique ce n’est pas juste « prendre des photos de chevaux » mais bien de créer un projet abouti, documenté et concret autour du vignoble et des races de chevaux de trait françaises.

Réussir à séduire, intriguer et enthousiasmer avec ce projet photo atypique

Lorsque j’ai voulu mettre le premier chapitre de Force Tranquille en place, Trait de Calcaire, je me suis rendu compte que ma démarche était difficile à accepter, à comprendre. En effet c’est décalé, et peu habituel. A l’aide de Cheval des Vignes, l’entreprise de traction animale qui est le partenaire de ce projet dans le vignoble a su m’être d’une grande aide. Et à ma grande surprise l’attrait pour ce projet fou a été très enthousiaste. L’adhérence des domaines a été totale et globalement très positive.

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A l’heure d’aujourd’hui une feuille de route photographique ambitieuse

A ce jour nous avons réussi à obtenir les autorisations pour aller réaliser une séance photo dans les chais et les salles des cuviers de :

D’autres réponses restent en attente mais d’ores et déjà un intérêt a été manifesté

Reste désormais à affiner la reconnaissance des lieux. Le cheval de travail est en effet quelle que soit sa race un animal de 800kg à plus d’une tonne. La sécurité, l’accessibilité sont en effet des spécificités premières sans oublier le bien-être et le respect du cheval. Il est L’Artiste, on se doit de veiller à ce qu’il soit à l’aise et évolue en toute sécurité.

Ainsi cette aventure débutée sans réelle conviction ou idée que cela pourrait fonctionné je me retrouve entouré de gens fabuleux : meneurs, domaines, lieux… Des gens qui ont cru en ce projet et me donne aujourd’hui les clés pour le réaliser. J’espère revenir sur un prochain article avec plus de matière, pour que cette aventure puisse continuer à vous être conté…

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