Grain de Pixel – Photographe équestre en Charente

le projet : force tranquille

l’histoire

force tranquille

Un trait de modernité

A l’aube de ce projet est née une envie de photographier le cheval autrement. De sortir de mes habitudes et des images traditionnelles. Je suis un amoureux du cheval mais le cheval de trait a toujours fait vibrer en moi une sensibilité. Des gentils géants au regard si doux. Des gentils géants à la puissance physique aussi impressionnante que la douceur qu’ils peuvent dégager. J’ai souhaité me tourner vers eux non seulement pour cette attraction personnelle, mais aussi car ils sont peu abordés par les photographes, les artistes.

On leur préfère souvent le cheval de selle. Leurs représentations dans l’image sont souvent réduites aux clichés standard du travail de la terre et de l’image en noir et blanc passée et fanée. Pour le public le souvenir du grand père et de ses chevaux reste tenace et très ancrée. Une nécessité d’apporter un vent de modernité et de fraicheur semblait indispensable. Démontrer que le cheval de trait se modernise et évolue même si les techniques ancestrales continuent d’œuvrer mais alliées cette fois ci avec les avantages de la technologie et de l’inventivité des hommes et des femmes de chevaux.

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Quand la mécanisation domine

Le cheval de trait

Fin des années 50 la mécanisation se généralise partout. Les chevaux de traits si présent dans nos paysage agricoles ou urbains disparaissent de manière progressive. Petit à petit la mécanique devient reine et le désintérêt pour ces gros chevaux se poursuit.

Il devient cheval de viande, cheval de pré, souvenir d’une époque passée. Les naissances pour certaines races se mettront à chuter entrainant de fort risques de disparition dans les races. La disparition des haras nationaux sera assez rude pour ce patrimoine qui sera sauvé en grande partie par des éleveurs et des passionnés.

Des solutions éco responsable

pour un cheval durable

Les années 2000 ont commencé à apporter avec elle la recherche de la réduction de notre empreinte carbone. Bien que cette démarche soit timide à ses débuts elle est aussi en partie le moteur du retour du cheval de travail dans nos paysages. De nouveaux débouchés sont amenés : éco pâturage, débardage forestier et nettoyage des zones naturelles, travail de la vigne, au sein des municipalités via de nombreuses expérimentations : ramassage des déchets, transports scolaires. Ce cheval si délaissé commence donc à trouver une nouvelle place dans notre quotidien.

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Sortir des classiques

et changer de photographie

Mon regard photographique ne se voulait pas axé sur une vision trop traditionnelle. Trop souvent l’image du cheval de trait se trouve dirigée sur la photo de reportage, très documentaire. Le cheval de travail est alors systématiquement représenté en activité. L’approche artistique est encore une fois, à mes yeux, assez peu représentée en dehors des quelques artistes équestres évoluant en spectacle avec des chevaux lourds.

Néanmoins ces derniers restent minoritaire. Je souhaitais donc apporter un regard différent. Voir ce gentil géant autrement. Le cheval de travail est certes une force tranquille mais il est aussi une masse imposante de force et de musculature. Sa présence imposante. Il fascine autant qu’il impressionne. Je souhaitais les transformer en chevaux de studio, en œuvres d’art vivantes.

Des décors atypiques

pour des chevaux tout sauf classique

On pourra dire ce que l’on veut le cheval de trait n’est pas un cheval que l‘on croise souvent. A contrario le cheval de selle est bien plus intégré dans notre quotidien. C’est en réalisant une séance photo dans un endroit à l’architecture historique, que je me suis rendu compte qu’il pourrait être un écrin formidable pour accueillir ce cheval si particulier.

Un patrimoine dans un patrimoine. De fil en aiguille les idées ont fusés. Restait alors l’ultime complexité : pouvoir accéder et démarcher, décrocher les autorisations pour franchir les portes d’endroits à la dimension forte et à la présence aussi imposante que ces chevaux de traits. Et pour couronner la difficulté je me suis imposé de travailler en intérieur.

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Deux chapitres

DEUX TRAITS

A ce jour deux chapitres sont nés de cette folle aventure. Non content de m’avoir fait grandir, de m’enrichir de connaissances nouvelles, ou encore de rencontres humaines incroyables ce projet a donné naissance à deux entités sous forme de séries photos : Trait de calcaire et Trait de vigne. Le premier est encore en phase d’évolution, loin d’être terminé. Le second tire sa révérence après deux années de travail intensif.

Avec pour finalité ce souhait de voir un jour ces images prendre vie au travers d’une exposition. Amener ainsi le public à voyager et découvrir ces chevaux de traits, ces gentils géants à la force si tranquille. Et qui sait ce projet sera peut-être celui d’une vie, l’occasion d’ajouter de nouveaux traits à ce projet photographique un peu fou.