Le projet « Force tranquille » va entamer son troisième chapitre. Un troisième chapitre qui va se dérouler sur invitation du maire de la commune de Saint-Même les Carrières dans la carrière de calcaire souterraine. En effet lorsque l’article de la Charente libre est sorti je précisais être à la recherche d’une carrière souterraine de calcaire. Je souhaitais en effet réaliser une séance dans ces vastes volumes. Monsieur le maire a alors pris le temps de me contacter pour me proposer de venir visiter les lieux.
Une rencontre riche en découverte
Lorsque j’ai rencontré Monsieur Marceau, maire de la commune j’ai découvert la commune que je n’avais jamais encore traversé. Un endroit bien sympathique et bourré de charme. Quand j’ai poussé les portes de la mairie j’ais alors été enchanté de découvrir que le maire allait être aussi mon guide dans ce dédales de pierre. Mon guide mais aussi un puits de connaissances fantastique sur l’histoire de ce lieu si bien gardé. Il faut vraiment savoir où on mets le pied.
C’est un labyrinthe obscur dans lequel il faut s’éclairer pour se déplacer. La carrières est agencée par étages avec les niveaux du dessous immergé par les eaux. Nombres de plongeurs dont les pompiers viennent régulièrement s’entraîner dans les profondeurs de calcaires.
La visite sera rapide mais passionnante. Pas besoin de tourner beaucoup j’ai rapidement eu l’occasion de cibler les lieux les plus accueillant. Pas question de faire du sensationnel en s’enfonçant trop loin, la visibilité étant très compliqué et les lieux très risqués quand on ne connait pas. La sécurité des chevaux et des cavaliers passent avant tout. Et au vu des volumes juste incroyable c’est un véritable bonheur visuel. Surtout quand on sait que c’est une carrière crée par la main de l’homme sans machines…
Les photos que vous pourrez découvrir ont poussé mon appareil dans ses limites. Comme le temps m’était compté il a fallu shooter à bout de bras. Mais l’ambiance retranscrite sur les images ne témoigne qu’à peine de l’ambiance du lieu.
L’histoire des carrières
Voici l’histoire des lieux tels que le présente Wikipédia
Les carrières de Saint-Même sont des carrières de pierre de taille de calcaire doux et dur. Ce matériau a été utilisé pour la construction des églises des deux Charentes. Les carrières sont mentionnées au XIIe siècle pour la construction de l’église Saint-Léger et du pont de Cognac.
La pierre était exportée par voie fluviale, sur les gabares et sa réputation était telle qu’elle a été exportée jusqu’au Canada. Le socle de la statue de la Liberté à New York est réalisé en pierre de Saint-Même.
L’extraction s’est faite presque toujours à ciel ouvert jusqu’au XVIIe siècle en bordure du bourg dont certaines maisons se retrouvent perchées sur le vide. Puis l’extraction a continué en carrières souterraines autour de la partie déjà exploitée à ciel ouvert. Le piqueroc, de forme entre le marteau et la hachette, au tranchant plat ou en queue d’hirondelle, est l’outil traditionnel.
La scie devient utilisable pour les pierres tendres vers 1840 du fait des progrès des aciers, elle s’utilise sous l’eau fournie par un bassin d’enfiche. Puis vers 1900, la barre d’enfiche d’utilisation moins technique remplace le piqueroc. Il n’est plus utilisé que par le carrier expérimenté qui extrait le premier bloc d’une paroi et pratique ce qui est nommé à Saint-Même un « miroir ». La lampe à pétrole a alors remplacé la lampe à huile.
La loi du 21 avril 1810 qui définit des règles est peu respectée et les accidents se multiplient. Pourtant, l’arrêté des carrières de Saint-Même prorogé par l’ordonnance royale du 20 juillet 1838 va servir de modèle de réglementation aux autres carrières de Charente. En 1837 une partie des Caves noires s’écroule en janvier, une autre en décembre, le tout sur un hectare.
En 1839 c’est au tour des caves de chez Dorland et le maire prend un arrêté interdisant l’accès des Caves noires et des caves de chez Dorland, qui n’est pas respecté. Le 14 décembre 1848 une galerie où l’extraction était interdite s’effondre en deux temps provoquant neuf morts, six hommes et trois enfants (un de 7 ans et deux de 10 ans). Les effondrements vont se multiplier, en 1896, 1926, 1943 au passage d’un avion et le dernier en 1970 coupant un chemin.
Jusqu’au début du XIXe siècle les hommes n’avaient pas une monoactivité, ils étaient agriculteurs et carriers. Puis ils seront tâcherons avec des salaires différents selon qu’ils sont chambreurs (c’est-à-dire pratiquant la coupe horizontale ou chambrure), manœuvres ou rouliers. Lors du mouvement de grève des carriers charentais de 1907, ceux de Saint-Même, mieux payés et disposant d’une caisse de secours et d’un syndicat n’y participent pas. Vers 1900, il y avait environ 50 entreprises occupant environ 120 personnes. Quand la société Rocamat a fermé en 1975 elle n’employait plus que huit carriers et 15 tailleurs de pierres.
La ligne de chemin de fer Cognac-Angoulême créée par la Compagnie des Charentes est ouverte au trafic voyageur le 22 octobre 1867 et au trafic marchandises fin mars 1868 mais la gare n’était pas encore construite. En 1881 c’est 10 000 tonnes de pierre de Saint-Même qui sont réceptionnées en gare d’Angoulême. En 1903, la gare, agrandie, comportait les doubles voies et six voies de service équipées d’un treuil roulant et d’une grue roulante.
Force Tranquille : séance photo et traits poitevin à venir...
Désormais il ne me reste plus qu'à réussir à organiser ma séance, relever le défi technique incroyable que de venir shooter dans des lieux aussi impressionnant. Techniquement ça sera un défi : peu de lumières, des grands volumes, une pierre qui est très blanche malgré les dépôts et le lichen. Il va falloir réussir à éclaire le cheval mais aussi le lieu sans dénaturer quoi que ce soit. Réussir à conserver ou créer une ambiance bien particulière.
Bonjour. J’irais visite. Avec plaisir ces belles carrières. De Saint mêmes j’ai des tontons qui y ont travailles
Vignais. Barre. Liliane.
J’irais. Visites ces Magnific. Carrières. A saint même. En mémoire. De mes tontons. Qui y ont travailles.