cheval des vignes

De la vigne aux chevaux

Le cheval de travail délaissé jusque dans les années 2000 apporte aujourd’hui avec lui une démarche d’éco responsabilité . Mais au cœur des vignes du Bordelais le choix de l’intégration de la traction animale n’est pas juste motivé par sa neutralité carbone. Elle apporte aussi une réduction du tassement des sols et la préservation de la vigne ancienne et de la plante elle même.

Sans bruit, en dehors du tintement du harnais le cheval évolue au gré des saisons en parfaite alliance avec les engins mécaniques qu’ils complètent parfaitement. J’ai suivi Cheval des Vignes. une entreprise de passionnés crée par un passionné : Sébastien Bouetz. . Dans cette entreprise le cheval est vu comme un ouvrier à part entière voire un athlète sans qui le travail ne pourra être mené à terme.

On est bien loin des « méthodes à papa » de l’époque où le cheval était un « outil » bien que l’amour de l’animal restait présent. Néanmoins les époques ont évolué apportant avec elles une meilleure considération du cheval et de son bien être. Chez Cheval des Vignes tout est fait pour que chaque équidé soit bichonné, soigné.

C’est une réelle relation de confiance et intime qui se lie avec ses équipages. Chaque duo a sa propre affinité. Chaque cheval son caractère, ses forces et ses faiblesses. Non content d’avoir eu la chance de les compter avec moi pour réaliser le projet Trait de Vigne, c’est avec encore plus d’émotion et d’ébahissement que je les ai vu œuvrer sur le travail des sols au cœur des vignobles.

On entend la terre bruisser, couler entre les lames de la charrue. Il n’y a jamais un mot plus haut que l’autre. Le meneur s’accorde au rythme de son cheval et inversement pour qu’à chaque passage le soc frôle la plante mais sans la brusquer. Il y a un côté apaisant, voire hypnotique de les suivre dans le rang. Je ne m’en lasse pas.

On se rend vite compte qu’on est immergé dans une entreprise moderne, avec des notions de bien être équin à la pointe. Les chevaux de l’équipe, tous des chevaux Percherons sont ferrés, voient le masseur, ont une alimentation suivie par un professionnel et ont même droit en fin de saison à une remise en forme dans une structure adaptée. Leur journée de travail est adaptée pour préserver leur condition physique tout au long de l’année. Et oui le cheval de trait a sa place dans nos paysages aujourd’hui, il suffit juste de repenser les tâches et les usages et apporter ainsi une réelle valeur ajoutée dans notre quotidien.