La grande mode des ambassadeurs sur les réseaux a explosé avec le changement d’année chez les photographes. Chaque fois que je regarde Instagram je vois passer des kilos de post de photographes équestre ou canin, autres à la recherche de leurs ambassadeurs 2023. Ces fameux ambassadeurs qui sont censés devenir le porte-drapeau du photographe. Je suis assez indécis sur le fait de l’utilité réelle d’un ambassadeur dans le cadre de la prestation de service. Car le photographe est un prestataire de service.

L’ambassadeur lui est plus couramment utilisé dans le domaine des marques, ou des enseignes commerciales. Destinés en effet à promouvoir des produits afin de booster les ventes ou faire rayonner la marque. Sur ce plan ça me semble plus logique : promotion de produits, code remise, bref l’impact marketing a plus de potentiel qu’une publicité classique.

Un ambassadeur sert à quoi à un photographe ?

Si je suis les explications et avis données ici et là l‘ambassadeur servira à promouvoir le photographe, ou la marque et son travail au travers de la publication de photos sur leurs réseaux sociaux en le citant, améliorant ainsi sa visibilité, la reconnaissance de son travail et dans le but de lui apporter des commandes.

Grâce à leurs communautés ils sont susceptibles d’apporter des commandes et démontrer la crédibilité du photographe. Grâce aux publications d’un influenceur reconnu le photographe serait alors considéré comme fiable, qualitatif

Je rebondis directement sur un point important : le fait de citer un photographe quand on publie une de ses œuvres (photos) n’est pas une publicité mais une juste application de la loi en ce qui concerne le crédit d’auteur. Donc non ce n’est pas un cadeau.

Ensuite la communauté : les X k de followers auront-ils un impact direct sur le photographe ? Est-ce que ces followers sont dans le secteur géographique qui intéressera le photographe et est ce qu’ils ont le profil qui correspond à des clients potentiels ? Personnellement j’ai des doutes sauf à moins de viser sur des ambassadeurs très ciblés. Là encore c’est une stratégie à réfléchir.

Le photographe sera reconnu grâce à l’influenceur : si le photographe doit attendre d’être publié par des influenceurs pour que son travail soit reconnu c’est qu’il y a alors un gros problème. Le travail d’un photographe dot être reconnu par sa qualité, son originalité et sa créativité. Etre connu parce que x vous a publié n’est pas un gage pertinent pour faire reconnaitre son art.

Par contre en fonction de vos objectifs cibler des ambassadeurs avec une grande notoriété une influence plus que certaine peut peut-être vous aider à rencontrer des marques, des clients spécifiques qui pourraient avoir besoin de vos services. Mais là encore on est dans une cible particulière à atteindre.

L’ambassadeur un devoir de sérieux

Choisir son ambassadeur est un travail important. Très souvent posez la question et vous aurez 500 réponses de fans qui n’espèrent souvent gagner une séance photo à l’œil et sans avoir pris en compte votre cahier des charges. Car au final qu’est que va y gagner le photographe ? Le modèle économique est à réfléchir. L’ambassadeur du photographe doit s’impliquer pour justifier les avantages qu’il obtiendra. En effet on va souvent offrir des photos, ou des remises importantes sur la séance pour que chacun trouve un intérêt commun. Choisir un ambassadeur et lui offrir des séances gratuites juste pour attirer des candidats comme je vois souvent c’est à sens unique et le seul gagnant souvent c’est l’ambassadeur, pas le photographe.

Attention donc de bien mesurer que l’équilibre soit présent pour que vous photographe n’y perdiez pas de trop, étudier les apports positifs sur court et long terme afin d’établir l’impact de l’ambassadeur. Il se soit d’avoir une réelle démarche qui va vous apporter quelque chose et assurer un gage de qualité. Offrir une séance de x valeur doit vous apporter la valeur identique en retour : commandes assurées, potentiels prospect etc.

A vous de fixer des conditions viables pour que vous puissiez trouver un intérêt réel : x clients apportés apportera à l’ambassadeur x% de remise ou une séance offertes par exemple. Chacun trouvera le mode opératoire qui lui conviendra au mieux.

Je choisis le collaborateur pour des collaborations artistiques

Je vais vous expliquer comment moi j’ai voulu procéder. Les ambassadeurs ce n’est pas mon truc. Je n’y vois pas d’intérêt si ce n’est gonfler artificiellement mes abonnés sur les réseaux et travailler sous forme traditionnelle en réalisant des séances photos on ne peut plus classiques. Et pour moi les réseaux restent éphémères, très changeant et fluctuant. Le réseau d’aujourd’hui disparaitra demain au profit d’un autre. Le travail sera donc ruiné et à reprendre sur le nouveau challenger.

Pour ma part la reconnaissance de mon travail artistique ne passe pas par un réseau de personnes qui vont le diffuser de manière intéressée. Je pars du principe que si on aime mon travail c’est savoir l’apprécier sans influence. Par plaisir, par sensibilité. Je ne cours pas après la célébrité ou les abonnés. Le problème des réseaux c’est que l’image est consommée une vitesse folle dénaturant ainsi l’œuvre et la somme de travail qu’il a fallu réunir. Donc je préfère travailler différemment.

Photographe recherche collaboration

J’ai déjà évoqué le sujet dans un article. Je travaille avec une recherche collaborative. Un objectif artistique, une annonce, un cahier des charges, une sélection drastique. Résultat une séance photo qui va sortir des sentiers battus.

 De plus les personnes que je rencontre et avec qui un feeling s’installe, un gage de sérieux, ou encore un réel apport pour les deux partis ; deviennent mon réseau. Grâce à ce réseau de collaborateurs je peux très rapidement cibler en fonction de mes besoins les personnes les plus adaptées. Ainsi la perte de temps est limitée, ils savent comment je travaille et ce qu’ils vont obtenir. Je sais quel projet correspondra à qui. Le gain de temps est dingue et surtout je peux éviter de perdre du temps à chercher.

L’échange est équilibré puisqu’en collaboration je ne retiens que ceux capable de comprendre mes besoins en terme de déplacement, tenues, agenda. C’est donc un réseau très souple où chacun va s’adapter à l’autre : moi comme eux. Entre nous pas de notion de contrepartie financière vu que je leur demande quelque part une participation : déplacement d’un cheval, du chien, m’aider à trouver un endroit parfois, etc donc ce qui engendre des coûts de carburant, usure du véhicule et du van etc voire des frais annexes : tenues, accessoires. Par contre en échange ils se voient offrir les photos que j’ai sélectionné pour eux. Moi de mon côté j’ai de la matière indispensable pour créer de nouvelles choses.

Travail créatif plus que simple publicité sur les réseau

On l’a vu l’ambassadeur est là pour promouvoir votre travail. Moi mes collaborateurs vont tout pareillement diffuser le travail réalisé avec la publication de mes photos créatives. Donc la promotion du travail se fait, certes parfois de manière plus discrète que via une grosse communauté (quoique parfois les deux sont liés) mais ce sera de manière plus naturelle, moins ciblée. L’intention est juste plaisir, pas publicitaire. Le crédit photo est respecté car c’est une clause indissociable en plus d’être obligatoire légalement. Donc si on aime le travail je reste identifiable. Après libre à chacun d’aller à la découverte de mes travaux et de mes prestations.

Cette manière de travailler me permet en parallèle de montrer des travaux originaux, moins classique que mes travaux commerciaux. Grâce à ces collaborations je reste créatif, novateur. J’essaie, je teste et le tout sans aucun risque. Certes je consacre du temps à ces travaux mais ma courbe de progression en profite, et j’ai matière à mettre en œuvre des idées et des envies photographiques.

Alors ambassadeurs ou collaborateurs en photographie ?

Vous aurez compris que je ne suis pas forcément adepte des ambassadeurs pour de nombreuses raisons. Cela dit je ne dis pas que c’est une mauvaise idée mais qu’il faudra être prudent sur les conditions dans lesquelles vous allez œuvrer. Un ambassadeur devra s’impliquer et vous apporter une réelle plu value. Chose que je doute beaucoup sur certains cas de figures où j’ai plus l’impression de l’effet de mode, tendance du mot magique « ambassadeur ». Mais chacun en tirera ses leçons.

Par contre avec une bonne stratégie réfléchie ça peut s’avérer payant, je reste bien entendu très ouvert à découvrir les méthodes qui seraient à même de me faire revoir mon avis sur la question de ces ambassadeurs et du retours marketing. Il faut apprendre et comprendre pour mieux avancer.

Pour ma part la collaboration reste ma préférence. Mais là encore je le redis, je vous l’ai déjà mis dans un article : la collaboration aussi doit être équilibrée, réfléchie et sérieuse. Comme pour les ambassadeurs : il faut une équité entre les parties. Et les collaborations sont parfois tout aussi bancales.

La première chose à retenir dans son choix c’est quelle stratégie souhaite-t-on mettre en œuvre, quels objectifs on voudrait atteindre. Si c’est pour enrichir son portfolio, ou toucher un public cible, faire la promotion de quelque chose. La question est vaste mais le résultat qui doit demeurer : conserver un équilibre gagnant gagnant entre chaque partie.

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