Aujourd’hui on va parler photographie équestre et flash studio. On a évoqué ensemble plusieurs sujets concernant la photographie en studio. Comment s’organiser, quel matériel prévoir ou encore le positionnement du cheval etc. Dans la partie matérielle et flash le sujet précédent concernait les flash cobras. Comme à mon habitude l’article s’adresse à des personnes qui possèdent déjà une certaine culture, savoir et sont à l’aise avec leurs bases. Si au mot flash cobra vous êtes déjà perdu il va falloir retravailler les cours avant de finir cet article

N’y voyez aucune condescendance loin de là, mais je pense qu’il existe assez de support sur la toile pour vous apprendre les bases de la photo. Il y en a tellement que je doute d’apporter du concret en faisant de même.

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Quelles sont les grandes marques

Dans le haut de gamme, voire très haut de gamme on va trouver Broncolor mais là c’est le haut du panier. Puis après il y aura Profoto et Elinchrom. Ce sont des flashs considérés comme haut de gamme mais avec aussi du matériel accessible. Surtout chez Elinchrom certaines gammes seront accessibles avec un budget moyen. Je ne citerais pas d’autres marques puisque ce sont celles le plus distribuées en France. Donc qui possède un SAV assez accessible ainsi qu’un distributeur localisable partout en France. Certes il reste quelques marques encore mais je ne suis pas là pour assurer une promotion.

Pourquoi favoriser les grandes marques

Pourquoi les favoriser tout simplement déjà pour leur endurance et leurs performances. Ces marques travaillent depuis longtemps et ne cessent d’évoluer sur le plan technologique. Leurs gammes sont étoffées et sont résistantes dans le temps. Nombre de professionnels les plébiscitent au quotidien. De plus chaque gamme possède un catalogue de modeleurs assez vaste. Mais ces modeleurs comme les flashs ont une monture, c’est-à-dire le système de fixation des modeleurs, propriétaire. C’est-à-dire que le modeleur Profoto est développé pour Profoto, Elinchrom pour Elinchrom etc. Bon on peut contourner le problème avec des adaptateurs mais il faut le savoir car le prix d’un modeleur peut très vite monter en prix.

Pourquoi pas les marques chinoises ?

Les marques chinoises ne cessent de progresser. Je citerais entre autre Jinbei et Godox. On retrouvera souvent ces marques sous formes re-badgées c’est-à-dire le même modèle mais sous une marque différente. C’est le modèle identique mais vendu sous la marque d’un autre. Ces flashs chinois ont évolué en gamme et en solidité. Là où ils n’étaient que des substituts à pas cher mais peu durable ils ont évolués pour des produits qui peuvent presque concurrencer les grandes marques du secteur. Je n’’serais pas dire concurrencer puisque ce n’est pas forcément destiné au même public.

LE flash idéal à recommander pour ne pas se ruiner !
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Quelle puissance ?

Pour ma part j’aurais tendance à recommander une puissance mini de 600j, j’ai dit joules pas watts. Pour celui qui veut comprendre la différence il y existe pas mal de ressources pour vous expliquer les choses de façon plus compréhensible qu’avec moi. Bien tendu vous pouvez viser moins mais 400j sera vraiment un minimum. Je parle pour ça d’un setup à un seul flash. Un set up à deux sources pourra très bien être constitué d’une source puissante +<600j et une source +>600j. La lumière principale pourra ainsi proposer une puissance minimale assez importante.

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Pourquoi autant de jus ? Vous allez photographier un cheval pas un humain, le volume à éclairer sera donc bien plus dense. De plus vous serez souvent amené à éclairer à une certaine distance. En effet en studio humain les flashs restent assez proches du modèle permettant ainsi de ne pas se retrouver trop vite à court de puissance.

Chez les chevaux c’est difficile. J’en ai parlé sur mon article expliquant comment mettre en œuvre une séance studio avec les chevaux. La sécurité tout comme un cheval un peu stressé nécessitera de garder de la distance avec la source de lumière.

Et pour éclairer correctement il vaut mieux avoir de quoi sous le coude. D’où l’importance d’avoir une source principale assez costaud. La seconde voire les autres sources pourront être moins puissantes. En effet et là je vous renvoie vers les cours d’apprentissage de photo en studio, on ne règle jamais une seconde voire troisième source de la même façon que la première. En général on divise par deux la puissance de la seconde source si elle éclaire le même sujet.

Mais c’est de la technique studio et je vous invite clairement à revoir vos cours. Sachez juste que pour commencer une seule source suffit ! Bien placée et bien réglée la source unique fera le travail.

Quel modèle ?

Alor je ne vais pas lister de modèles ici puisque la technologie évoluant sans cesse ce que je pourrais mettre ici n’aura plus de valeur dans un an voire deux. Donc à vous de voir ce qui se fait actuellement, fouinez dans les forums de discussions, les groupes Facebook, les sites dédiés etc. Vous trouverez certes de l’information pour des photographes de portrait à 98% mais ça s’appliquera aussi à vous.

Autonome ou filaire ?

Ma première réponse sera : autonome ! En effet le flash autonome donc avec batterie incluse sur le flash (monobloc) ou séparée (générateur) reste le must en matière de sécurité et de liberté. Commençons par la sécurité. Le cheval bouge beaucoup et parfois violemment durant une séance.

Laissez des fils trainer est donc assez dangereux. Donc je ne suis pas un partisan du filaire. Mais pourtant il a un avantage le filaire : le temps de recyclage est souvent plus court qu’un flash autonome, le prix d’achat est plus accessible suivant le modèle et … l’autonomie bien entendu ! Pas besoin de le recharger il fonctionne tout le temps et recycle souvent bien plus vite à pleine puissance.

C’est moins lourd et pas de problèmes de batteries à recharger ou qui s’usent avec le temps. Mais ils restent vraiment à l’usage pratique malgré qu’il faille penser aux rallonges, circuit du fil dans le manège pour sécuriser la zone etc.

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Mais la liberté de mouvement favorise le flash autonome. Là où ce dernier sera limité en termes d’autonomie par rapport à l’inépuisable flash filaire traditionnel il permettra aussi de shooter n’importe où ! Et oui flasher en pleine forêt ou dans une grotte sans trainer un groupe électrogène c’est génial.

On peut l’emmener partout et rien ne traine. Mais par contre l’autonomie est vite limitée en fonction du modèle, de la puissance utilisée etc. De plus le temps de recyclage pourra aussi être impacté malgré que la technologie ne cesse de faire varier ce paramètre. Ensuite ce sera aussi affaire de rigueur que de recharger avant de partir en séance et éventuellement investir dans des batteries de secours. Mais l’addition grimpe vite.

La lumière continue

J’aborde rapidement un sujet qui est important. Partout je vois des gens sur les forums et autres qui veulent acheter des kits d’éclairage en lumière continue, ou à led. Oui des éclairages avec ampoules. N’ACHETEZ PAS ! Ce n’est pas du tout adapté à votre usage mais alors pas du tout. L’éclairage en studio nécessite beaucoup de lumière, de puissance sur un délai court. Là ces kits à pas cher sont non seulement de l’argent perdu mais aussi insuffisant en terme de puissance. Mais vraiment insuffisant.

Donc ne vous laissez pas avoir. Tout comme les kits de flashs studio à bas prix qui sont souvent dangereux voire instable et en plus inadapté en terme de puissance. Il vaut mieux prendre le temps et se constituer un budget que de sauter sur des occasions de ce type.

Le marché de l’occasion

Ne négligez pas le marché de l’occasion surtout avec des marques comme Elinchrom et Profoto. C’est du matériel increvable et il est toujours assez simple de trouver des pièces de rechanges. Les SAV assurent la continuité de leurs anciennes gammes et il est assez simple de remplacer une batterie, une ampoule etc. Pour les flashs type Godox et Jinbei ça commence doucement mais c’est encore compliqué.

Bien entendu testez le matos avant achat et repérez les prix moyens de vente. Certains ont parfois tendance à vendre au prix du neuf voire légèrement en dessous, sous prétexte que c’est du Profoto ou de l’Elinchrom. Je veux bien croire que c’est du bon matériel mais c’est comme une BMW, au bout d’un moment la cote argus baisse…

Donc vous voilà avec des infos pour vous guider. Pas des infos qui vont vous amener à choisir tel modèle ou tel modèles mais de pistes à suivre pour constituer votre setup studio en fonction de votre usage pro ou amateur, de votre budget etc. J’espère avoir su vous apporter quelques clés pour vous aider dans vos choix.

Mes recommandations

Je vous propose de découvrir les produits les plus accessibles en terme de budget. A vous de faire votre avis sur la question mais je ne propose que des produits que je sais utile et efficace. Forcément le budget n’est pas donné. Pourtant ce sont des outils dit « bon marché ». J’ai volontairement omis de ne pas inclure des produits plus ciblés à une clientèle fortunée ou professionnelles.

Comme vous le constatez je recommande Godox. Du matériel idéal pour un amateur passionné ou un professionnel qui n’en a pas un usage intensif. Au delà de ces besoins il faut se tourner vers des marques plus fiables dans le temps, plus adaptées à un sage professionnel comme Elinchrom, Profoto ou encore Broncolor.

A associer au flash on pensera à choisir un déclencheur adapté à la marque de son appareil. Godox propose deux types de déclencheurs. Chaque marque a son propre modèle :

Attention à bien choisir celui qui vous correspond !

Puis pour éclairer il faut aussi penser au modeleur. Je vous recommande rester simple et pratique pour favoriser la mobilité. Une octobox sera donc idéale : elle se plie et se range très facilement et son catch light (reflet de la boite dans les yeux du modèle) est assez sympa. Forcément plus la taille est grande plus vous éclairerez une zone large et plus la lumière sera douce.

Les octobox restent des valeurs sûres

Comme pour le reste ça reste des box chinoises. C’est à dire que ça ne vaudra jamais une box profoto en terme de qualité. Mais le budget est encore une fois mis en avant pour ne pas vous ruiner.

N’oublions pas non plus de s’équiper pour la mesure de la lumière ! Attention à ne pas choisir le modèle 308 de Sekonic. En effet il est moins onéreux mais ne vous offrira pas tous les outils nécessaires.

Le modèle d’entrée de gamme pour débuter
LE modèle le plus polyvalent !

Et voilà un petit tour d’horizon qui j’espère vous aura apporté de plus amples informations quand au matériel indispensable et existant. Une façon de vous permettre d’avoir une meilleure vue de ce que vous aurez besoin. Mais n’oubliez pas que pour comprendre et mettre en pratique il vous faudra avant tout acquérir de véritables notions dispensées par des formateurs qui connaissent leurs travail sur le bout des doigts. Je vous recommande donc d’acquérir le manuel de Nath SAKURA : « La photo dans tous ses états », premier volume. Ce livre est une bible absolue ! Sans oublier l’ouvrage d’Olivier Chauvignat.

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