« Je suis photographe amateur et je voudrais passer photographe professionnel  pour proposer mes services ». C’est la phrase que je lis de plus en plus sur les réseaux. Et oui les réseaux sont les forums de discussions pour les plus vieux et donc suivre les réseaux c’est aussi accéder à des lieux d’échanges comme avant. Et dans ces lieux d’échanges pour photographe je lis très très souvent ces phrases. Et parfois ça m’inquiète.

Oui l’accès à la profession de photographe rend la pratique professionnelle plus accessible. On se dit tous je sais faire des photos donc pourquoi ne pas en tirer profit et se payer du matériel, le tout sur du temps libre en dehors de son activité salariée..

Tirer profit c’est une chose mais sachez que votre décision aura peut-être un impact sur des professionnels déjà en activité et pour qui c’est un vrai gagne-pain, que vous allez peut être par méconnaissance créer une concurrence déloyale, et qui aussi par rebond vous coûter cher. Alors avant d’aller plus loin avez vous réfléchi dans quelle aventure vous allez vous lancer ?

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Mais pourquoi vouloir passer pro ?

La première chose qui me vient à l’esprit c’est : pourquoi vouloir passer professionnel. Est-ce juste le terme « pro »qui vous attire ? « Je veux proposer des prestations ! » Oui c’est le but en effet, un professionnel est à même de pouvoir proposer des services contre rémunération et ce, de façon légale. Mais il faut être prudent.

Créer une entreprise ce n’est pas juste « facturer » une séance donc se faire rémunérer en échange de la réalisation d’une prestation. C’est bien plus compliqué. Et ce qui a de plus fâcheux c’est la forte tendance à se lancer sans trop savoir comment et pourquoi.  On pense souvent passion avant de parler avenir, rentabilité, survie. Une entreprise ça peut couler aussi vite que c’est lancé si c’est mal étudié.

Pourquoi je reproche autant au futur photographe professionnels de se lancer trop vite

Souvent les trois quart des profils souhaitent se lancer en micro (auto entreprise). Top ! Risques limités pour tester la viabilité de son projet etc je ne vais surtout pas dénigrer le modèle puisque je l’exploite. Mais je râle contre autre chose. Créer une entreprise même en micro entreprise ce n’est pas si difficile sur le papier. On remplit le formulaire, on envoie, on reçoit son numéro de siret. Mais et il y a un mais énorme : si c’était si simple ce ne serait pas drôle.

Derrière cette démarche simplifiée se cache une responsabilité. Avant même de devenir chef d’entreprise, même à petit niveau il faut apprendre à créer un business plan, d’apprendre à faire une étude de marché. Woooooow c’est quoi ton etudemarchay ? Un biznessplan ? Une étude de marché permet de préparer ta future entreprise et s’assurer de sa viabilité : concurrence, clientèle potentielle, investissement nécessaire, chiffre d’affaire prévisionnel, charges, amortissements.

Si on traduit vulgairement, car non cet article n’a pas pour but de se substituer aux articles spécialisés dans le domaine, c’est d’obtenir une vision de son entreprise sur trois années voire plus et s’assurer de la viabilité de son projet. Et oui ce n’est pas parce qu’on a un boitier et deux objectifs que c’est bon on s’inscrit boum badaboum je suis professionnel. Une entreprise c’est avant tout de l’anticipation mais aussi…. de réelles compétences de photographes.

Et oui il y a des acteurs de votre vie quotidienne pour vous conseiller

Devenir photographe professionnel c’est avant tout bien s’entourer. Créer c’est une démarche qui demande une réflexion importante, de se faire conseiller par des spécialistes comme par exemple la Chambre des Métiers, les rencontres dédiées aux créateurs d’entreprises, une consultation avec un comptable, votre banquier. Peu importe si votre activité sera en complément d’une activité salariée ou non les responsabilités seront les mêmes. Et il faut savoir se projeter.

Consulter des organismes c’est  d’abord s’assurer de la pérennité de son projet, de sa viabilité et surtout mesurer l’impact que ça va avoir sur votre vie quotidienne. Il faut bien choisir le statut de départ, prévoir les frais d’installation pour pouvoir créer et déposer ses statuts. Suivant la forme de la société les coûts seront plus ou moins important. Même en micro entreprise se faire accompagner pour les formalités nécessite un budget même minimum.

Et pour ça je le répète il faut s’adresser à des personnes capables de vous orienter et vous conseiller. Ainsi vous mettrez toutes les chances pour que votre petite entreprise survive et s’agrandisse. Ne tentez pas l’aventure seul si vous n’êtes pas certain de ce que vous faites.

Parce que photographier pour les autres ce n’est pas faire de la photo pour soi

Réaliser des photos pour soi c’est avoir la liberté de penser et de choisir. On travaille alors en collaboration. Pour rappel j’ai déjà abordé le sujet. Le photographe demande un modèle pour réaliser une séance photos selon les attentes du photographe. Ainsi vous pouvez produire sans contraintes, sur votre temps et à votre rythme. Pas d’obligations de résultats. Vous êtes libre de progresser, essayer, vous faire plaisir avec une passion.

Etre professionnel c’est d’abord avoir une pression : celle de garantir au client la qualité du service que vous proposez. Car on ne travaille plus vraiment pour le plaisir mais en vue de maintenir une qualité destinée à agrandir et fidéliser votre clientèle. On travaille contre rémunération avec une obligation de résultat. Et de l’autre côté nous aurons non plus un modèle mais un client qui paye pour sa prestation et attendra de vous que vous preniez en compte ses attentes. Vous êtes un créatif certes mais le client est en droit de vous imposer certains choix. La passion elle devra attendre.

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Après la paperasse, la paperasse

Alors vous êtes chaud, prêt à publier des tonnes d’annonces pour décrocher vos premiers clients. Faire vos cartes de visite, affiches, logo etc. Mais avez-vous pensé à préparer s’acquitter de tâches courantes d’un chef d’entreprise. Et oui c’est motivant de se dire je suis photographe professionnel, j’ai mon siret tout neuf. Mais après l’inscription il y a encore du travail , alors en vrac :

  • Créer sa trame pour les devis et factures en mentionnant les obligations légales
  • Créer son livre de recettes / avoir son logiciel de facturation
  • Déterminer sa grille de tarifs : quelles prestations, durée, prix, supports inclus
  • Evaluer les tarifs des frais kilométriques, quel barème, à partir de quelle distance
  • Vérifier que l’on dispose de tous les documents indispensable, que toutes les informations soient correctes au sujet de sa nouvelle entreprise
  • Créer son espace professionnel sur le site impot.gouv, ursaff etc
  • Avoir sa responsabilité pro, ou le cas échéant étudier les offres. Penser à étudier la possibilité d’inclure une assurance matérielle, inclure une assurance pour son véhicule en cas de déplacements pros.

Et oui encore une fois on est encore loin de pouvoir commencer à prendre ses premières séances avec un client. Mais est-ce qu’après avoir fait tout ça je suis certain d’avoir une grille tarifaire vraiment adaptée pour pouvoir passer à l’offensive. Et oui une fois les tarifs annoncés il faut s’y tenir.

Devenir « pro » et vendre des prestations, mais est-ce que mes prix sont réalistes

Très voire trop souvent l’accès facilité à la profession de photographe, qui je le rappelle peut malheureusement se faire sans diplôme ou expérience, entraine un énorme problème : vendre ses prestations de façon réaliste. Beaucoup (trop) de jeunes professionnels cassent le marché de façon totalement irréfléchie.  Mais que dois t’on calculer pour avoir un tarif réfléchi ?

A quoi ça sert de facturer une prestation et à quoi cet argent va servir ?

  • Les charges d’entreprises (URSAFF)
  • Impôts
  • Assurances (RC Pro, véhicule, matériel)
  • Matériel à amortir (un matériel pour un usage plus intensif s’use plus vite et il faut préparer l’investissement futur ou encore amortir l’investissement réalisé).  Pas de matos pas de travail. Un matériel qui tombe en panne ce sont des frais à prévoir.
  • Véhicule (assurance, carburant, usure)
  • Logiciels (licences), abonnement aux plateformes pour mise en ligne de vos galeries, logiciel de facturation, cloud pour la sauvegarde de vos photos etc.
  • Création et hébergement de votre site web (nom de domaine, hébergement)
  • Support de communication et publicitaire (carte de visite, flyers, affiches, stands)
  • Matériel informatique (PC, écran, sonde de calibration, tablette graphique)
  • Stockage (travailler pour un client implique de dupliquer els sauvegardes et archiver ses photos sur le cloud, NAS etc)
  • Consommables : clés usb, carte mémoire, papier photo, encre
  • Sous-traitance des tirages si inclus dans la prestation : chiffrer le cout d’achat pour le répercuter sur le tarif final
  • Temps passé : on calcule tout le temps passé ! (appel client, mail, déplacement sur séance, temps de séance, temps de sauvegarde, traitement, retouche, livraison) pour réussir à avoir un tarif horaire équivalent voire supérieur au SMIC Horaire.
  • Essayer de faire un bénéfice c’est bien aussi 😉
  • Si en micro penser à intégrer le fait qu’on ne peut déduire ni TVA des achats, ni frais pros ni…, que les charges sont calculées sur le Chiffre d’affaire, pas sur le bénéfice. Et ça pique….

Comme vous le constatez dans un tarif c’est toute cette liste ! Donc on évite les séances à 50 balles avec 300 photos livrées et retouchées (si ça existe). C’est se tirer une balle dans le pied. On évite la séance à 50 balles parce que son concurrent la fait à 60 c’est de la mauvaise concurrence, on évite la séance à 50 balles parce qu’au final ça vous coute de l’argent. Ou alors on tarife sa séance 50 euros car on propose une prestation calculée : temps et photo limitées, promotion  etc. C’est vous le patron après tout ! Mais un patron qui reste rentable.

Ne voyez pas quantité en terme de clients et de prestations mais voyez qualité. Une séance comme on a pu l’étudier c’est d’abord du travail, du travail et du travail. Des heures de travail. Lorsque vous êtes employé vous touchez un salaire équivalent au salaire minimum ou supérieur.

Faites le calcul du temps consacré à chaque client et ramenez le à l’heure. Si vous êtes en dessous c’est que vous avez loupé quelque chose. Revoyez votre copie ! A chacun après avoir atteint ce seuil minimum de voir s’il juge ses compétences suffisamment rémunérées. Mais on entre dans un débat différent.

Ah wais j’ai poney magazine qui veut m’acheter 10 photos pour 50 balles

Alors on va parler cette fois ci de la clientèle professionnelle. Et même si trois quart de votre clientèle professionnelle sera top il restera toujours un autre faction. En face suivant le client pro qui vous démarche on a parfois affaire à plus gros que soit. Si c’est une petite entreprise ou grosse entreprise ce sera la même chose. L’exemple type : la très grande entreprise avec forte valeur ajoutée, visibilité nationale voire internationale.

Le jeune photographe tout frais et juste lancé se dit : waw la chance je vais gagner en visibilité, mon travail sera vu partout et après ils vont encore faire appel à moi pour d’autres contrat. Donc j’ai intérêt à les séduire. Alors rapidement je vous le dis de suite : si vous cassez les prix au point de donner votre travail pour décrocher le contrat ils vont d’abord voir un pigeon. Et un pigeon c’est tout bénef. Une entreprise n’existe pas pour faire des cadeaux  mais bien pour gagner de l’argent. Et ça passe par les appels d’offres.

Puis si vous devisez correctement voire au-dessus pour avoir de la marge pour un geste on va vous dire oui mais c’est cher blabla, on n’avait pas prévu de budget photo (la liste des arguments est facile et connue). A partir de là vous n’êtes plus photographe mais commercial. A vous de vous défendre. Le client vous a choisi, appelé pour quelle raison ? Pour votre travail ? Dans ce cas si c’est la qualité de votre travail qui lui plait, c’est qu’il a aussi une valeur. A vous de jouer pour apporter les arguments en votre faveur pour expliquer les choses. Le client a besoin de supports de qualités, donc qualité dit compétences et temps.

Si le client vous dit j’ai trouvé moins cher ailleurs essayez un geste mais un geste pas un cadeau. Si le client vous dit à nouveau la même chose après remise cessez de vous rendre malade. Il n’a aucunement l’intention ou n’est pas du tout en capacité de vous rémunérer à la valeur de votre travail. Deux possibilités : il faut qu’il revoit son projet de commande pour réduire le coût soit trouver moins cher ailleurs.

Si le client a trouvé un de vos concurrents qui justement a cassé les prix du marché juste pour se dire j’ai le contrat, au final ce concurrent va perdre de l’argent. Le client pour lui ce sera bénéfice total enfin financièrement, qualitativement ce n’est pas certain. Mais ça après c’est son problème. Ou tourner à votre avantage quand celui-ci se rendra compte qu’au final la qualité se paye….

« Celui qui croît qu’un professionnel coûte cher, n’a aucune idée de ce que peut lui coûter un incompétent ! »

Apprenez à dire non, apprenez à travailler à votre juste valeur. Comme expliqué tout à l’heure ramenez toujours tout à l’heure travaillée, en dessous du smic ce n’est clairement pas la peine de vous torturer. Les promesses de « si vous bossez pour nous on vous promet d’autres contrats » sont des armes souvent utilisées pour faire peur et vous acceptez sous la pression.

Parfait mais le contrat suivant quand vous souhaitez ramener le tarif à sa valeur réelle le client ne comprend pas l’écart et vous dit non.  « La dernière fois le tarif était de tant, aujourd’hui c’est plus cher ». Et il fera demi-tour. Dans le cas de figure où vous tarifez juste, si il accepte, même si vous avez fait un geste bien précisé sur le devis, que vous êtes bien clair sur le sujet, que le travail est vraiment à la hauteur  il ne rechignera normalement pas sur le prochain contrat à valeur réelle.

Surtout si le travail est en adéquation avec la qualité que vous proposez. Justement vous lui aurez prouvé que vous en valez la peine et que vous défendez solidement vos compétences.

Pour la presse attention c’est un autre problème. Très souvent les personnes qui vous contactent doivent se référer à des grilles préétablies (couverture, demi page etc) et disposent de peu de marge de manœuvres. Je vous le dis de suite c’est souvent très mal payé (presse en générale, équestre comme traditionnelle).

Mais après c’est à vous de voir ça peut être sympa de collaborer avec eux quand vous cédez des droits sur des supports existant. La presse écrite surtout dans le milieu équestre a déjà du mal à survivre donc… Certes ça va à l’encontre de ce que j’avance mais une fois n’est pas coutume. Mais je ne vais pas vous mâcher tout le travail

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Je veux passer pro mais suis je assez expérimenté ?

Devenir professionnel c’est avant tout être en mesure d’avoir une expertise dans le domaine photographique en général : est ce que je maîtrise la prise de vue, mais réellement pas approximativement, est ce que je sais composer, est ce que je maîtrise la lumière naturelle de façon vraiment correcte, est ce que mon workflow en post traitement est optimisé ?

Est ce que je sais ce que veux dire calibrer un écran ? Est ce que je suis capable de faire une photo bien cadrée, composée et exposée sans avoir besoin de retouches pour cacher mes erreurs ? Est ce que je suis capable de gérer mon client, traiter sa demande et y répondre parfaitement ? Est ce que je suis capable de lui livrer des tirages impeccables ?

Les trois quarts des photographes amateurs se lancent parce que la famille ou les potes leurs ont dit : tu fais un travail de dingue ! Oui c’est bien mais c’est partial. Mais est ce qu’à un moment vous avez confronté votre méthode de travail, vos compétences face à des photographes réellement aguerri (et pas sur les réseaux sociaux) ? Est ce que vous avez discuté, échangé, montré votre portfolio à des photographes qui travaillent depuis un certain temps et produisent un travail de qualité certaines voire reconnu ?

Il est impératif d’avoir un regard dur et jugeant sur la pertinence et la qualité de son portfolio. Avoir commencé la photo il y a un an voire plus et être encore incapable de maîtriser les outils de traitement de l’image ou ne pas comprendre le fonctionnement de son boitier sur le bout des doigts ce n’est pas un gage de sérieux pour un photographe qui se dit professionnel.

J’ai suivi une formation donc… Alors les formations c’est comme tout il y a du bon et du n’importe quoi. Déjà les formations, les vraies sont agrées pour accepter les CPF, sont constitués de formateurs agrées et dont c’est le métier. Je ne parle pas de formations courtes à la retouche, développement qui dure quelques jours et vous initient à ds thématiques. etc. Je parle bien de formation qualifiante ou délivrant un titre professionnel à l’issue, de Workshop d’artistes reconnus et réellement impactant. Des formations qui vont réellement vous apporter des compétences et une maîtrise.

Je vous ai pas trop refroidi ? Toujours motivé pour passer photographe équestre professionnel ?

Je vous ai assez usé avec mes propos soporifiques sur la réalité à prendre en compte. Vous l’aurez compris et un ou deux autres articles reprennent bien ces éléments : se lancer comme photographe professionnel c’est une réflexion avant l’action. Pourquoi franchir le pas si c’est pour au final que ça vous coûte plus cher que ça ne vous rapporte, si au final vous n’avez pas encore le niveau de maitrise en photographie (pas celui que vous pensez avoir ou celui que pense tata micheline et tonton robert et encore moins les 3 tonnes de followers sur insta qui adorent graaaaaaaaaaaaave vos photos qui sont trop ouuuuuuuf)

Pourquoi ne pas utiliser ce temps à exprimer votre créativité, réaliser des photos sans stress ? Conserver sa liberté de création sans avoir l’obligation à un moment donné de la rentabilité pour amortir les frais engagés par la création de son entreprise. Vous apprendrez à évoluer, à faire gagner votre travail en maturité. A répondre à des défis qui vous donneront l’expérience indispensable au quotidien.

Car oui vous l’avez compris malgré les facilités vous aurez des responsabilités et des comptes à rendre aux instances. Gérer une entreprise même très très petite c’est une aventure complexe. Certes rester passionné vous empêchera de vendre votre travail mais sachez qu’il existe des moyens pour  vendre vos œuvres même en tant que particulier.

Mais pour ce type de vente je ne saurais vous conseiller la lecture de l’ouvrage de Maitre Joelle Verbrugge, avocate et spécialiste du droit des photographes et de l’image : Vendre ses photos qui vous donnera une vision en phase avec la loi de ce que vous pouvez ou ne pouvez faire avec vos photos, avec statut et sans statut.

J’espère vous avoir préparé à réfléchir différemment, à vous rendre conscient de l’impact de certaines décisions. Et si vous êtes après tout ce long discours toujours motivés je vous souhaite sincèrement de réussir dans votre entreprise ! Bon courage !

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