Un jour je tombe sur un partage sur les réseaux sociaux d’un livre qu’une amie me fait découvrir. Aurore partageait un extrait de ce livre incroyable, graphique, très doux et poétique réalisé et écrit par Charly Makesy : L’Enfant, la taupe, le renard et le cheval. Ce livre est une ode à la pensée positive. Il vous met des lumières dans les yeux et des papillons dans le ventre. Petite parenthèse de douceur et de délicatesse dans ce monde brut et emplit de brutes.
Pas besoin d’être une licorne ou un bisounours pour apprécier cette lecture. Coupez vos pensées, laissez vous couler et emporter par ce tourbillon d’écriture et de dessins qui ravira autant vos pupilles que vos neurones. Le seule mot principal dont je me servirais pour le qualifier c’est : BEAU ! Beau et doux, beau et philosophique, beau avec de l’introspection, beau et ravissant, beau et délicat.
Car parfois au détour d’une rencontre vous découvrez LE livre qui change tout, qui vous émeut et vous fait vibrer au tréfond de votre âme. Il vous bouleverse et vous laisse une trace indélébile. Il vous marque à sa manière et à votre manière. C’est toute la beauté de l’écriture et du dessin. Mes mots ne suffiraient pas à vous l’expliquer.
Bref toujours est il que le hasard des découvertes s’allie aux rencontres, et ces rencontres favorisent la création. Surtout quand dans cette équation nous trouvons les ingrédients indispensable pour caresser l’espoir de reproduire ce conte magique. Je dis bien tenter, car impossible de redonner autant de magie que celle qu’on se crée soi même, seul avec ce livre.
La force de notre imagination ne rendra jamais une séance photo aussi puissante que les images que nous créons mentalement à la lecture de ce livre. On ne pourra qu’espérer transfigurer qu’une once de notre réflexion, de notre ressenti. Puisque chacun à travers les photos, l’image, le livre et ces phrases se fera son propre voyage intérieur jusqu’à naviguer dans les limbes de ce rêve illustré.
Ne nous voilons pas la face la séance photo fut tout sauf onirique comme on pourrait se l’imaginer.
Entre temps disponible, drames animaliers, conditions climatiques la gestation de cette séance fut longue. Ajoutons la désensibilisation du Sieur équidé : Rupert à l’élément liquide et on réunissait enfin un mélange savoureux pour un shoot photo juste exceptionnel.
Nous voilà parti un beau matin nous jeter à l’eau. A longer les chemins bordés de maïs, traversant la jungle charento-périgourdine et ses flots tumultueux. Une plongée jusqu’à la ceinture pour le photographe, voire une immersion pour Aurore surveillant notre Mammouth équin : Rupert. Ce dernier accompagné de la team de poneys-licornes pour rassurer notre géant gris. Inconsolable cheval qui n’aurait su imaginer rester seul sans ses potes de pré.
Il aura fallu composer avec ce facétieux Rupert connu sous le surnom du « Terrible » en référence au sous marin français, dont il a su démontrer des compétences mémorables d’immersion aquatique en plongeant une très grande partie de la tête sous l’eau. D’éléphant à hippopotame ou sous marin, cheval baleine, la notion d’équidé a dû m’échapper quelque part. Une forme hybride d’hippocampe de trait ?
Néanmoins à force de ruse, de patience et de délicatesse on a su créer des images que notre duo de choc a bien souhaité accepter de nous offrir. Car la photo avec des animaux et les enfants c’est une saveur particulière : improvisation, adaptation, suggestion, prises de risques modérées et écoute permanente, respect de l’animal.
Vous l’aurez remarqué sur les photos : point de présence du sieur Goupil comme le prévoit l’ouvrage original. Maitre Rusé, Renard, de son état, fut excusé de son absence pour cause de non sociabilité humaine possible et avérée.
Le sieur est depuis longtemps peu friand des échanges tumultueux avec la race des Hommes. Il a donc préféré profiter d’une grasse matinée méritée après une nuit de débauche culinaire et emplumée au fameux club nocturne « Poule Pour Tous« . Je vous recommande d’ailleurs vivement de subvenir au sauvetage de ces volailles innocentes avant que l’appétit du Goupil se réveille de nouveau.
J’espère que vous aurez pu tour à tour, rêver, sourire et apprécier ces facéties visuelles et oniriques, ces réalisations photographiques qui ne demandent qu’à rendre hommage au talent incroyable de Charlie Makesy.
Le principe reste toujours le même : voyager au travers de l’image, faire sourire et vous permettre de vous échapper loin d’une réalité morne et parfois déprimante.